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Tu n’es pas son thérapeute ni son médecin. Tu es son ami. N’essaie pas de réparer la situation, ne fais pas semblant de tout savoir. Sois simplement là.

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Quel est ton rôle ?

Parfois, malgré nos bonnes intentions, au lieu de soutenir la personne, on lui offre des conseils qui font plus de mal que de bien. On n’est pas là pour la juger ni pour la guérir. Ce n’est pas utile de lui offrir des conseils ni de comparer ses expériences avec les tiennes.

Apprends à garder tes opinions et préjugés pour toi-même.

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Ne juge pas.
Les sentiments et les expériences de l’autre personne sont valides, même si tu ne les comprends pas. Ton rôle est d’écouter et de soutenir la personne.
Ne fais pas semblant de tout savoir.
Donner ton avis sans bien comprendre ce qui se passe peut sembler insensible. Sauf si la personne te demande directement ton avis, résiste à l’envie de lui donner ton avis ou d’essayer de résoudre ses problèmes.
Ne minimise pas
la situation et ne fait pas l’éternel optimiste. Parfois, lorsqu’on essaie d’aider quelqu’un à se sentir mieux en lui disant que tout va bien aller ou de rester positif sans valider son expérience, la personne peut se sentir blessée.

Xavier & Raymond

Je me suis impliqué en offrant le meilleur de moi-même

 Xavier & Raymond
Je me suis impliqué en offrant le meilleur de moi-même | Xavier & Raymond
Xavier et Raymond sont amis depuis le secondaire 1 et, en secondaire 3, Xavier a confié à Raymond qu’il avait des idées suicidaires. Raymond voulait être là pour son ami, mais il n’était même pas au courant que Xavier éprouvait des difficultés avec sa santé mentale avant ce moment. Il s’est questionné en tant qu’ami et s’est demandé ce qu’il aurait pu faire pour aider Xavier. Bien que toutes ces pensées lui aient passé par la tête, il savait que, le plus important, c’était d’être là pour Xavier, de l’écouter sans juger et de ne pas avoir peur d’avoir des conversations difficiles. Xavier s’est senti écouté et, bien que Raymond n'ait pas su quoi faire exactement dans le moment, il savait que son ami voulait l’aider de son mieux.

C’est important d’établir des limites pour maintenir des relations saines, surtout quand tu soutiens quelqu’un qui vit avec des difficultés de santé mentale.


On a tous besoin d’un proche à qui on peut parler (et avec lequel on peut s’amuser!), mais être là pour quelqu’un ne veut pas dire devenir son psychologue ou son assistant personnel. Il y a différents types de limites que tu peux établir et plusieurs moyens de les mettre en place. Voici quelques astuces, mais fais ce qui fonctionne le mieux pour toi :

Types de limites:

  • Ton rôle. Être là pour quelqu’un, ce n’est pas adopter le rôle d’un thérapeute. C’est important de reconnaître tes propres limites en tant qu’ami pour t’assurer que la personne reçoit le soutien dont elle a besoin.
  • Ta capacité. Ton temps, ton énergie et tes émotions sont limités. Tu ne peux pas être la seule source de soutien pour la personne. Tu auras besoin de soutien toi-même. C’est là où l’aide professionnelle entre en jeu.
  • Ta santé mentale. Tu peux établir des limites vis-à-vis ce qui pourrait affecter ta santé mentale ou la sienne (par exemple, quels sujets sont hors limite, quels moyens de communication vous souhaitez utiliser, etc.).

     

 

Astuces pour établir tes limites :

Sois honnête. Communique et parle de tes limites avec la personne que tu soutiens dès le début.

Si tu ne te sens pas bien, n'hésite pas à le dire à la personne que tu soutiens. Fais-lui confiance : elle s'inquiète pour toi et veut que tu sois en bonne santé aussi.

Réévalue tes limites si tu sens que tu es en train de les dépasser.

Sois conscient des circonstances qui pourraient changer combien de temps tu as pour être là pour tes proches. N'aie pas peur de réévaluer tes limites.

Essaie de mener ta vie aussi normalement que possible et de continuer de passer du temps avec la personne que tu soutiens.

Shophika & Charles

Je savais que mon rôle devait évoluer

 Shophika & Charles
Je savais que mon rôle devait évoluer | Shophika & Charles
Shophika et Charles se sont rencontrés au secondaire, où ils étaient partenaires de laboratoire. Ils ont développé une amitié et, en secondaire 4, Shophika s’est confiée pour la première fois à Charles au sujet des difficultés qu’elle avait vécues dans le passé. C’était la première fois que Charles se retrouvait dans la position d’offrir son soutien à une amie. Il l’a écoutée sans la juger et a su respecter les limites de Shophika. Cependant, Charles a réalisé que, seul, il ne pouvait pas offrir à Shophika l’aide dont elle avait besoin. Il lui a fait part de cette inquiétude et, suite à leur discussion, Shophika a décidé de consulter un psychologue. Bâtir une relation de confiance avec quelqu’un d’autre a représenté un défi pour Shophika et, pour la soutenir, Charles l’a accompagnée à ses rendez-vous. Shophika est reconnaissante de la présence de Charles tout au long de son cheminement.   

Être dans le bon état d’esprit

Questions provenant de la communauté

À quelle fréquence est-ce que je devrais prendre de ses nouvelles ?

À quelle fréquence est-ce que je devrais prendre de ses nouvelles ?

Tout le monde est différent, donc il n’y a pas de réponse exacte. Demande-lui ce dont elle a besoin et à quelle fréquence elle aimerait en parler. Organisez un plan qui vous plaît tous les deux, mais qui repose sur ce dont elle a besoin. Donne-lui de l’espace, mais prends de ses nouvelles de temps en temps et sois attentif aux signes de détresse. Si tu remarques quelque chose qui t’inquiète, dis ce que tu vois et écoute l’autre personne. Apprends à reconnaître quand quelqu’un est en crise et si c’est le cas, et dirige la personne vers de l’aide immédiatement.
Qu’est-ce que je peux faire si je soupçonne que la personne fait semblant d’être en crise pour attirer de l’attention ?

Qu’est-ce que je peux faire si je soupçonne que la personne fait semblant d’être en crise pour attirer de l’attention ?

Si une personne montre des signes de difficultés de santé mentale, c’est important de faire un suivi, même si tu crois qu’elle fait semblant. Ce n’est pas à toi de juger la raison pour laquelle la personne agit de cette manière ou si ce qu’elle fait est une façon valide d’exprimer ce qu’elle vit. Peu importe la raison derrière ces signes de détresse, tu devrais toujours être à l’écoute et montrer que tu te soucies de la personne. Même si la personne cherche à attirer de l’attention, il y a toujours une raison derrière ce comportement. [Pose-lui des questions pour mieux comprendre le problème et tu pourras ensuite diriger la personne vers de l’aide au besoin.]
Comment est-ce que je peux contrôler mes émotions durant une conversation ?

Comment est-ce que je peux contrôler mes émotions durant une conversation ?

On est humain; c’est correct de montrer ses émotions. Cela est normal si c’est une relation importante et surtout si la personne vit un moment difficile. C’est la manière dont tu les exprimes qui compte. De plus, montrer comment tu te sens pourrait renforcer votre lien de confiance ou permettre à l’autre personne de s’ouvrir davantage et te voir vulnérable aussi.

Par contre, si tes émotions sont trop fortes pour avoir une conversation saine et ouverte, prends de grandes respirations, fais une marche. Si tu sens que tu vas bientôt atteindre ta limite, prends une pause. Être conscient de ce qui pourrait susciter une émotion forte en toi t‘aidera à empêcher de t’emporter.
Que dois-je faire s’il y a une dynamique de pouvoir en jeu ? (Par exemple, c’est mon patron, la personne est beaucoup plus vieille que moi, cette personne m’admire, etc.)

Que dois-je faire s’il y a une dynamique de pouvoir en jeu ? (Par exemple, c’est mon patron, la personne est beaucoup plus vieille que moi, cette personne m’admire, etc.)

Les conversations avec des personnes en position d’autorité ou des personnes sur lesquelles tu as de l’autorité peuvent être difficiles à évaluer. Si tu remarques un changement qui t’inquiète, dis ce que tu vois, sans juger. Si la personne veut se confier à toi, écoute-la. Si après avoir entamé la conversation tu vois que la personne ne veut pas en parler ou se fâche, demande-toi si tu es la bonne personne pour continuer cette conversation. Tu pourrais dire quelque chose comme, « Je ne suis peut-être pas la personne à qui tu souhaites te confier, mais j’ai remarqué que tu semblais moins en forme récemment. Si jamais tu as besoin de parler à quelqu’un, sache que ma porte est toujours ouverte. » Tu peux aussi lui offrir de la diriger vers de l’aide ou simplement t’assurer que cette personne a les connaissances nécessaires pour trouver les bons services et les bonnes ressources pour elle.
Est-ce que je suis la bonne personne à être là pour soutenir quelqu’un qui vit des difficultés de santé mentale ?

Est-ce que je suis la bonne personne à être là pour soutenir quelqu’un qui vit des difficultés de santé mentale ?

Cela dépend, mais pense aux faits suivants :
  1. C’est très difficile pour la plupart des gens qui vivent des difficultés de santé mentale d’en parler à quelqu’un.
  2. Soit la personne a trouvé le courage nécessaire de t’en parler ou soit tu la connais bien et tu as remarqué des changements inquiétants.
Donc, es-tu la « meilleure » personne pour soutenir quelqu’un qui vit des difficultés ? La « meilleure » personne dans ce scénario n’existe pas. Tu n’as pas besoin d’avoir toutes les réponses, il suffit d’être là et d’écouter. Rappelle-toi d’établir des limites et rappelle-toi que tout ne repose pas sur tes épaules. Dirige la personne vers quelqu’un qui est mieux placé pour l’aider à traverser ce moment difficile. Il peut s’agir d’un ami, un être cher ou un professionnel en santé mentale. Ainsi, tu ne seras pas sa seule source de soutien.
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En cas d’urgence

Il ne s’agit pas d’un site pour parler de ses idées ou comportements suicidaires. Si tu es en état de crise, appelle une ligne d’écoute, compose le 911, fais appel à d’autres services d’urgence ou rends-toi à l’urgence la plus proche pour recevoir de l’aide immédiatement.

Si les pensées ou le comportement d’une personne menacent ta propre sécurité ou celle des autres, il s’agit d’une crise de santé mentale. Dans ce cas, appelle une ligne d’assistance en crise, le 911 ou un autre service d’urgence. Si quelqu’un s’est récemment fait du mal, mais que cette personne n’est pas en danger, suis les Règles d’or d’Être là et dirige-la vers des services dans sa région.
Être là